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résistance à l'insuline

Résistance à l’insuline: définition, effets, causes et traitement.

Qu’est ce que la résistance a l’insuline?

On parle de résistance à l’insuline (aussi appelée insulinorésistance) lorsque les cellules répondent mal au signal de l’insuline, et refusent de laisser entrer le glucose sanguin. Cela mène à des hyperglycémies et peut évoluer en diabète de type 2.

Fonctionnement d’une cellule normale, sensible à l’insuline

Pensez à l’insuline comme la police du glucose. Elle va toquer aux portes des organes (muscle, gras, foie etc.) pour leur demander de laisser entrer le glucose.

Sous l’ordre des agents, les organes ouvrent leurs portes au glucose. Une cellule « sensible à l’insuline » coopère gentiment.

cellule sensible à l'insuline

Fonctionnement d’une cellule résistante à l’insuline

Certaines cellules refusent de se plier aux ordres. Le glucose attend à la porte, mais malgré les ordres la porte reste fermée: on parle alors de résistance à l’insuline.

cellule resistante à l'insuline

Effets de la résistance à l’insuline

La rébellion des cellules peut avoir de lourdes conséquences.

Hyperglycémie

En cas de résistance à l’insuline, les organes repoussent le glucose et forcent pour maintenir leurs portes fermées, malgré la pression.

l’effet principal de la résistance à l’insuline est donc la montée du glucose sanguin (hyperglycémie). En effet si il n’est pas utilisé un peu partout dans le corps, le glucose stagne dans le sang.

Obésité

Lorsque la résistance augmente, la répression aussi! Le corps sécrète de plus en plus d’insuline pour pallier au problème.

Hors il s’agit d’une hormone de stockage, liée à la prise de masse grasse. La résistance à l’insuline facilite la prise de poids, en entrainant une sécrétion excessive de l’hormone.

Autres complications

La résistance à l’insuline peut mener à des attaques cardiaques, des AVC, et contribuer au développement de la maladie d’Alzheimer ou de cancers.

Résistance à l’insuline et diabète de type 2

La résistance à l’insuline se déclare généralement 10 à 20 ans avant l’apparition du diabète de type 2. Elle joue un rôle important dans le développement de la maladie, dont le processus se fait en 3 phases.

Phase 1: légère résistance à l’insuline

Dans un premier temps le pancréas sécrètera davantage d’insuline pour compenser la résistance. Il en faudra peut être beaucoup mais l’ordre sera rétabli par la force du nombre: la glycémie reste stable.

Phase 2: prédiabète

La résistance évolue et le pancréas n’a plus la capacité de sécréter assez d’insuline, qui perd la bataille. Même en grosse quantité, il ne permet plus de faire entrer le glucose dans les cellules, et la glycémie augmente. On entre en prédiabète.

Phase 3: diabète de type 2

Avec le temps, le pancréas finit par se fatiguer. Sécréter de l’insuline constamment et en excès lui coute cher et l’abime. Il perd peu à peu ses capacités de sécrétion.

Les cellules bloquent leurs portes, mais il y a de moins en moins de monde pour forcer de l’autre côté.. Aucune chance pour que le glucose n’entre! La glycémie monte en flèche. On diagnostique le diabète de type 2.

Bonne santéRésistance légèrePrédiabèteDiabète de type 2
Résistance à l’insulineaucunelégèremodéréeélevée
Sécrétion d’insuline++++++++
Glycémiestablestableélevéetrès élevée
résistance à l’insuline et diabète de type 2: les trois phases.

Lorsque la résistance à l’insuline est prise en charge à temps, il est donc possible de prévenir le diabète de type 2. Dans le cas contraire elle évolue peu à peu et mène aux complications qu’on lui connait.

Vous l’aurez compris, ce n’est pas un problème anodin et il convient de le traiter dans les plus bref délais.

Causes de la résistance à l’insuline

Pourquoi donc les cellules se rebellent-elles?

Car elles en ont marre, marre d’accumuler du glucose!

résistance à l'insuline - un trop plein

Ce glucose va d’abord être utilisé pour créer de l’énergie. Les muscles vont s’en servir lors d’un effort, le foie pour assurer ses fonctions etc.

Mais le corps n’est pas en effort constant et ne peut pas tout utiliser d’un coup. Qu’en est-il du surplus?

Il est stocké sous forme de gras. Ce gras est l’un des principaux facteur de résistance à l’insuline.

Et certaines cellules vont attendre de devenir trèèèèès grasses avant de faire de la résistance, mais à un moment trop c’est trop!

Forcer les choses serait comme essayer de faire entrer plus de monde dans un train déjà bondé. Malgré la plus grande volonté du monde, à un moment il n’y a simplement plus de place!

Pourquoi cette accumulation?

En temps normal un certain équilibre se fait entre le glucose entrant et le glucose sortant.

On apporte du glucose par l’alimentation, il est envoyé aux quatre coins du corps pour être utilisé ou stocké, puis on le dépense d’ici au prochain repas.

Le problème arrive lorsqu’on mange trop, ou qu’on ne se dépense pas assez. Si les cellules ne se vident pas et restent pleines, on a un problème.

Il faut bien que des passagers descendent du train pour que d’autres prennent leur place!

Certains autres facteurs ou bien des dérèglements hormonaux peuvent contribuer au développement de la résistance à l’insuline.

On peut penser au sucre, dont l’indice glycémique est très élevé. Il arrive trop rapidement aux portes des cellules, si rapidement que si il reste trop peu de place, ça se bastonne pour entrer ce qui créé des bouchons.

Pour résumer les causes de la résistance à l’insuline:

  • La masse grasse et notamment la graisse viscérale sont à la fois des facteurs et des effets de la résistance à l’insuline: c’est un cercle vicieux dangereux.
  • Mauvaise alimentation
  • Manque d’activité physique: pas assez de dépense et manque de masse musculaire
  • Dérèglements hormonaux
    • Sucre et aliments à indice glycémique élevé
    • manque de sommeil
  • Facteurs divers
    • cigarette
    • age
    • génétique (antécédents de diabète dans la famille)

Traitement de la résistance à l’insuline

Le traitement de la résistance à l’insuline découle de ses causes. Il convient de se demander « comment éviter ce trop plein? »

  • Un régime alimentaire sain: beaucoup de légumes, des aliments bruts et naturels, pas d’excès.
  • Pratiquer une activité physique régulière.
  • Dormir suffisamment.
  • Le médecin peut compléter le traitement par de la metformin, un médicament couramment utilisé dans le traitement du diabète de type 2.

Cela permet de perdre du gras, avec l’objectif principal d’atteindre un IMC normal.

Comment gères tu ton diabète?

Réponds au quiz pour en savoir plus sur ton mode de vie actuel, et obtenir des conseils adaptés.

Lucien Faber

Lucien est préparateur physique et co-gérant de sa salle de coaching. Passionné par le lien entre le mode de vie et la santé, il créé retour vers la santé pour partager ses conseils et son expertise.

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